2017
Sec et précoce

Tout le monde connait la fameuse réplique de Shakespeare : « être ou ne pas être, telle est la question » ; en 2017 nous aurions pu dire : « vendanger ou attendre telle était la question ».
En effet, la chaleur de l’été et le manque d’eau ont accéléré fortement la maturité alcoolique des raisins entrainant parfois des situations complexes. En goûtant les baies, la sensation était mitigée. On mesurait facilement le potentiel de sucre mais la maturité phénolique n’était pas au rendez vous
Dès la sortie de l’hiver, le printemps chaud s’est installé entrainant une précocité du millésime qui s’est un peu atténuée après la floraison. Néanmoins, nous avions au début de l’été une bonne dizaine de jours d’avance  par rapport à une année normale (bien que les années dite normales ont presque disparu).
Nous avons débuté les vendanges le 04 septembre.
Nous avons commencé par une nouvelle parcelle de viognier plantée à Seyssuel il y 3 ans. Petite récolte et maturité élevée. Puis  les premières parcelles de Condrieu se sont enchainées. Malgré la forte chaleur du mois d’aout les degrés sont élevés mais l’équilibre semble intéressant.
En ce qui concerne les rouges, les situations sont très hétérogènes. Certaines parcelles ont souffert de la sécheresse et parfois du gel de fin avril alors que d’autres n’ont pas été impactées (surtout le secteur de cote rôtie et de Seyssuel). L’état sanitaire était parfait. Nous avons terminé nos dernières parcelles le 27 septembre. C’est la première fois depuis que le domaine existe que nous terminons aussi rapidement.
Le millésime s’annonce gourmand et fruité, les tanins sont souples.  Malheureusement les quantités sont faibles sur les blancs comme sur les rouges environ 30% de moins.